Groupe de travail au rectorat de RENNES sur les postes INFENES à la rentrée 2025

Le 25 février 2025 avait lieu un groupe de travail sur les postes INFENES pour le rentrée 2025. Une suppression de poste appelée redéploiement par le rectorat est prévu (voir le compte rendu sur le site). LE SNFOIEN RENNES s’y oppose.

Déclaration préliminaire du SNFOIEN :

Le SNFOIEN Rennes remercie l’administration de fournir cette année des documents de travail
plus lisibles.
Nous pouvons remarquer encore un nombre trop élevé de postes « liés » (2 EPLE + 2 secteurs pour un.e INFENES), du fait d’un manque de création de poste depuis des années.
D’ailleurs un poste lié n’est pas noté : le poste du collége E.Guillevic à Ploeuc est bien lié à
celui du collège V.Vasarely de Collinée (redéploiement acté l’année dernière)

Ainsi il y a 30 postes liés et sur les 30, il y a 6 établissements REP.

Nous vous rappelons la circulaire des missions des infirmiers de l’Éducation nationale datant du
10 novembre 2015 : « La présence de l’infirmier-ière est prioritaire dans : les établissements publics locaux d’enseignement du second degré comportant un internat ; établissements publics du second degré comportant des sections d’enseignements professionnels ou technologiques ; les établissements publics du second degré ayant une section d’enseignement général et
professionnel adapté (Segpa), une unité localisée pour l’inclusion scolaire (Ulis) et les
établissements régionaux d’enseignement adapté (Erea) ; les écoles et EPLE de chaque réseau d’éducation prioritaire, en particulier les REP+ ; les Ulis accueillant des élèves dont le handicap ne permet pas d’envisager une scolarisation individuelle continue dans une classe ordinaire ; certaines zones rurales afin de faciliter l’accès aux soins, si nécessaire, pour les élèves et les
faire bénéficier d’un suivi »


Or nous nous apercevons que certains postes dans les postes liés possèdent 2 critères
minimum de priorités (selon le barème présenté).

Comment faire pour arranger cette situation difficile pour les agents comme pour les élèves et
leurs familles ?
Il suffit de créer des postes.

Nous refusons le redéploiement qui sont en réalité des suppressions de postes et nous
refusons d’accompagner ces redéploiements.

Dans ces postes liés, ce que l’administration oublie (pourtant il est noté l’effectif du 1er
degré) c’est le travail dans les écoles rattachées au collège. En effet les INFENES, qui sont en poste mixte, ont des missions qui incombent au 1er degré. En règle générale, un jour par semaine est consacré aux écoles de secteurs, écoles dans lesquelles l’INFENES se rend pour des interventions de prévention santé, des dépistages et suivis infirmiers. Elle intervient également dans le cadre des PAI et ce de manière exponentielle dû au manque de médecins scolaires qui déséquilibrent les équipes médico-scolaires et augmentent de fait encore la charge de travail. Une mobilisation renforcée est demandé à ces mêmes infirmières à cause des difficultés particulières liées à l’isolement dans certaines zones rurales, et le suivi qu’il convient d’assurer dans les réseaux d’éducation prioritaire.
L’infirmier.e, peut être mis.e à mal dans ces missions notamment par la difficulté de remboursements (kilométrique et de repas) lié aux déplacements dans ces écoles parfois éloignées du collège.

Les INFENES des lycées ne sont pas en reste puisqu‘avec les redéploiements, l’administration dégrade leurs conditions de travail et dégrade aussi le service public rendu aux élèves et leurs familles, en dépouillant les postes de lycée (Jacques) pour les donner aux collèges (Paul) tout en changeant de nouveau l’année suivante.
Globalement la charge de travail des INFENES ne cesse d’augmenter, alors qu’elles se retrouvent trop souvent seules représentantes de l’équipe de santé scolaire. Les dispositifs tels que pHARe, les premiers secours en santé mentale, le refus scolaire anxieux, les formationsPSC1/SST, les dépistages de la douzième année, la collaboration aux visites médicales, la gestion et l’accompagnement des élèves porteurs de handicap mais aussi l’augmentation des PAI avec de plus en plus délivrance de psychotropes et toutes les autres missions, justifient le fait que le SNFOIEN revendique 1 INFENES par établissement et une autre par tranche de 500 élèves soit la création de plus de 50 ETP et que tous les redéploiements effectués ces dernières années soient réabondés.

Enfin, le tribunal administratif a donné raison à 1 INFENES de l’académie de Rennes au sujet
de sa demande de NBI handicap. Nous demandons donc que cette NBI soit perçue par tou.tes
les INFENES puisque nous gérons toutes des élèves relevant de la MDPH et donc lourdement
handicapés.
Nous vous remercions de votre écoute.