
Les assises de pédiatrie ont lieu le 24 mai 2024. Son rapport « Investir dans la santé de l’enfant : une urgence nationale » a été remis au ministre chargé de la Santé et de la Prévention. Les pages 23 et 24 concernent la santé scolaire.
Ce rapport définit une stratégie quinquennale qui, si elle est appliquée, marque la fin de l’INFENES dans les établissements scolaires, avec sa propre autonomie, dans l’accompagnement et le soin des élèves dans leur globalité, en collaboration avec les autres membres de la communauté éducative et pédagogique.
Même si, évidemment, certaines propositions de ce rapport peuvent se révéler intéressantes, vous lirez ci-dessous plusieurs extraits et les raisons de notre inquiétude et opposition.
En effet, pour le SNFOIEN, si le vrai objectif du ministère était « le bien être des élèves », la 1ere action serait d’augmenter le nombre de postes d’INFENES, des autres professionnels partenaires et structures avec lesquels nous travaillons et non pas la mise en place de stratégies pour gérer la pénurie organisée par le ministère dans des objectifs financiers.
Extraits du rapport :
« Revoir l’article 6 de la loi du 8 juillet 2013 : remplacer la « réussite scolaire » par le « bien-être des élèves » comme objectif des actions menées par la médecine scolaire, en plus de la réduction des inégalités en santé »
« Réinscrire dans des carrières les infirmières et les médecins de santé scolaire en les transférant au ministère de la Santé et de la prévention. »
La volonté de changer notre statut, notre employeur et nos missions est bien confirmée dans ce rapport.
Si la « réussite scolaire » ne figurait plus dans la loi, le champ serait donc libre pour nous décentraliser puisque nous pouvons œuvrer au “bien être des élèves » en dehors de l’école et dans d’autres structures.
« Faire du médecin scolaire le responsable coordonnateur des actions en santé scolaire. Repositionner les infirmières de santé scolaire sous l’autorité hiérarchique des médecins scolaires. »
« Formaliser des conventionnements locaux, établissement par établissement, avec l’ensemble des professionnels de santé du territoire (Maisons des 1000 jours et de l’enfant, hospitaliers, médecins libéraux, infirmières, Maisons des adolescents, centres de santé…), pour assurer le service de santé scolaire sous l’autorité du médecin scolaire. »
C’est un changement de supérieur hiérarchique, un changement de nos missions et notre rôle propre. Cette recommandation rejoint ce que le ministère projette à savoir le regroupement des 4 corps (Psy EN, INFENES, ASS, Médecins) dans un service sous l’autorité du DASEN.
Le SNFOIEN s’oppose à toute décentralisation ou déconcentration, au regroupement des 4 corps (PsyEN, IDE, ASS, Médecins) en service, et aux changements de missions, notamment, pour nous dédier aux seules visites de dépistages.
Nous revendiquons :
– des créations de postes : à minima 1 INFENES par établissement et 1 INFENES par tranche de 500 élèves.
– un développement de l’attractivité par, notamment, le versement de la NBI handicap et la revalorisation du point d’indice.