Rentrée chaotique, non au budget Macron-Bayrou ! 

Le jour de la rentrée, la ministre Borne a déclaré : «Il manque 2500 professeurs» et ose ajouter :« C’est mieux que l’an dernier ! ». Sans aucune création de postes d’INFENES, d’ASS, de médecins, d’infirmières, de PsyEN, mais avec des suppressions de postes, d’AED, de profs, de personnels administratifs et techniques, avec des fermetures de classes et des classes surchargées. 
Les INFENES constatent une nouvelle dégradation de leurs conditions de travail et des conditions d’apprentissage des élèves : 
– Augmentation des troubles psychiatriques, impossibilité d’orienter les élèves en pédo-psychiatrie ou psychiatrie, et accroissement des déserts médicaux,
– Redéploiement / suppression de postes d’INFENES et postes découverts,
– Pénurie de médecins scolaires, 
– Assistant·es sociales en « pôle » à contacter par « tickets »,
– Affectation des INFENES stagiaires à des postes très éloignés alors que restent vacants des postes plus proches,
– Refus inexpliqués de délégations rectorales d’INFENES titulaires,
– Explosions des PPS/PAP/PAI et glissements de tâches,
– Élèves en souffrance par manque de place en IME, ITEP, Ulis, …
– Gestion à l’internat d’ordonnances de psychotropes lourds,
– Non complémentation des temps partiels,
– Services d’urgences et SAMU débordés laissant les INFENES dans l’isolement,
– Absence de services sociaux municipaux ou territoriaux, 
– Non remboursement des frais de déplacements,
– Epuisement professionnel….

Une mise en œuvre de la réforme de la santé scolaire pourtant largement contestée par les personnels :
Annonces très médiatiques par la Ministre d’un renforcement de la santé scolaire alors même qu’il s’agit, à moyens constants, d’un redéploiement des postes du second degré vers le 1er degré !
Mise en place d’un pôle santé social départemental, cheval de Troyes, pour introduire des missions différentes (« feuille de route ») d’un département à l’autre mais aussi pour introduire l’exercice des missions sur injonction et non plus à partir de l’évaluation faite par les personnels eux-mêmes en lien avec les équipes d’établissement.
Systématisation des protocoles et des référents en santé mentale : le problème n’est pas dans le repérage des élèves en souffrance mais bien dans leur accompagnement par les personnels compétents, diplômés donc dûment formés, faute d’effectifs suffisants et faute d’une volonté gouvernementale d’attribuer des moyens pour créer des postes, et les rendre attractifs par la mise en place d’une grille de catégorie A type.
Des annonces du premier ministre qui ne peuvent qu’aggraver une situation déjà catastrophique !
• La suppression de deux jours fériés
• La suppression de 3000 postes de fonctionnaires dès 2026 et le non remplacement d’un fonctionnaire sur 3, ce qui entraînera mécaniquement des milliers et des milliers de fermetures de postes dès 2027
• Le gel de la valeur du point d’indice et aucune perspective salariale alors que nous perdons chaque jour plus d’argent au regard de l’inflation,
• Des atteintes au droit à congés maladie (augmentation du nombre de jours de carence, remise en cause des ALD, nouvelle baisse des indemnisations des
congés maladie, réduction du nombre d’arrêts maladie), et doublement de la franchise sur les médicaments, actes paramédicaux et transports, 
• La fin de l’abattement de 10 % pour les retraités

Le SNFOIEN considère que l’heure est à la préparation de la grève reconductible, unie, pour imposer au gouvernement de renoncer à ces mesures et pour la satisfaction de toutes nos revendications.
Le SNFOIEN soutient les mobilisations des travailleurs en lutte contre la destruction de nos acquis et nos statuts depuis le 1er septembre, y compris le 10 septembre et sera dans la rue lors de la grève intersyndicale et interprofessionnelle du 18 septembre prochain.  
Voir la plaquette de présentation du SNFOIEN