Suppression de postes INFENES : le SNFOIEN organise la lutte

En cette période de préparation de la rentrée 2025, nous constatons les projets de suppressions de postes d’INFENES dans de nombreuses académies.

Le SNFOIEN se mobilise pour s’y opposer et organise la lutte avec des audiences académiques souvent en lien avec les parents d’élèves, des rassemblements et des grèves, des pétitions, des propositions d’intersyndicales, des interventions dans les groupes de travail et les CSA pour refuser ces fermetures. 

L’administration argue que ce ne sont pas des suppressions de postes mais des « redéploiements » ou des « réorganisations ». Nous refusons ces éléments de langage car, un.e INFENES déplacé.e, c’est un poste supprimé même si c’est un demi poste. C’est donc un agent infirmier qui subit des conditions de travail dégradées, des élèves et leurs familles privés de ce professionnel de santé précieux, à fortiori, dans un contexte de pénurie d’offre de soins. 

Officiellement, sur le papier, le ministère annonce ne pas supprimer de postes d’INFENES mais dans la réalité il en est autrement ! 

Nous le rappelons, lors des concours INFENES 2024, 11 académies ont recruté moins d’INFENES que de postes ouverts au concours créant une pénurie de 60 postes et 12 académies n’ont pas établi de liste complémentaire, éliminant les possibilités de compenser ainsi les lauréats qui refusent le bénéfice du concours et accentuant d’autant plus le nombre de postes vacants.

Pour ne citer que 2 exemples pour le concours INFENES 2024 :
– à Amiens, 52 candidats ont composé, 11 ont été admis sur liste principale, alors que 12 postes étaient ouverts au concours, c’est donc 1 poste à minima non recruté
– à Lille, 156 candidats ont composé et 29 ont été admis, alors que 32 postes étaient ouverts au concours, c’est donc 3 postes à minima non recrutés

Ces académies ont donc respectivement créé un déficit sans compter les non-créations de listes complémentaires et, donc, les possibilités de combler les postes restés vacants. D’autres académies aussi ont sous-recruté alors que les postes étaient ouverts au concours et donc budgétés : Lyon – 4, Dijon -1, Nancy-Metz – 9, Reims – 1, Versailles – 4, Créteil – 17, Paris – 17. 

Comment expliquer que Créteil, par exemple, n’ait pas recruté 17 postes au concours 2024 pourtant budgétés et prévoit pour la rentrée 2025 de supprimer 24 demi-postes à la rentrée 2025. C’est inacceptable !

Jusqu’où va aller cette dégradation du service public ? 

Pour le SNFOIEN, c’est déjà bien trop et c’est NON. 

Dans certaines académies, l’administration se « justifie » par des pseudo-barèmes qui ne servent qu’à faire passer la pilule des suppressions de postes. La vraie raison est économique, le SNFOIEN refuse que des choix d’orientations politiques se fassent au détriment des agents infirmiers et des élèves. 

Ensemble, mobilisons-nous partout par exemple :

Le SNFOIEN et sa fédération la FNEC FP FO ne se laissera pas enfermer dans « la machine bien huilée » que le ministère et ses représentants veulent nous imposer. 

Continuons à nous organiser, à nous coordonner, et dans l’unité avec les parents d’élèves, avec tous ceux qui refusent le saccage de l’École Publique et la casse de la fonction publique !