
Depuis 3 ans d’existence de l’application LIEN, le snfoien n’a eu de cesse de porter ses revendications lors des groupes de travail et audiences au ministère et rectorats. Force est de constater que LIEN reste une application inadaptée aux INFENES, à des fins uniquement statistiques et qui ne tient pas compte de nos réalités de travail.
Depuis la rentrée, la situation est devenue clairement impossible avec des “bugs” sur tout le territoire, une maintenance depuis la début de la semaine, une inaccessibilité, une absence d’élèves sur la base, des données entrées pour des élèves se retrouvant sur la fiche d’autres, l’impossibilité de valider une consultation, etc…
Ce n’est plus possible ! Dans un contexte où les INFENES sont déjà débordé·es et épuisé·es à moins de 3 semaines de la rentrée, ce n’est pas acceptable.
D’autant que LIEN étant le seul support numérique légal (Cf. BO 12 nov 2015), avec la mise au rebut de sagesse, cet état de fait entraîne des conséquences sur le plan légal pour les INFENES, sans compter la perte de temps induite et la double tâche liée à la récupération des consultations effectuées lorsque LIEN sera, à nouveau, disponible. Nous avons saisi la Dgesco, pour leur indiquer que le rattrapage des consultations non saisies ne sera pas possible, faute de temps, et nous leur demandons de se positionner et de mettre en sécurité les INFENES sur le plan réglementaire.
Le SNFOIEN revendique :
- que LIEN soit un logiciel que nous maîtrisons et non une application (sur internet) sur laquelle l’administration peut faire de remontées sans notre avis,
- aucun item bloquant,
- la prise en compte de la détresse des collègues qui ne le remplissent pas LIEN car pas de temps ou trop complexe et donc “en danger” sur le plan réglementaire et sans statistiques,
- une résolution pérenne et définitive des problèmes de déconnexions, “bugs”, données effacées, accès à des fiches élèves d’un autre établissement, etc…
- un texte clair qui permette la délivrance des médicaments. Nous ne pouvons que nous inquiéter sur la nécessité de cocher « délivrance avec ou sans prescription »
- La résolution de l’aspect chronophage par la facilitation de la saisie
- La non utilisation des données de LIEN, justifiant la répartition des postes infirmiers, ou les redéploiements ou les non complémentations de postes.
Pour rappel, les résultats de l’enquête faite par le ministère lui-même entre mars et mai 24 : satisfaction globale = 5.8 /10
- 68.7% des INFENES ont répondu
- 88% formées 12% non formées
- 87% trouvent que la formation est utile, 13% inutile
- 35% ont eu un formateur, 15% uniquement magistère, 51% les 2
- facilité de connexion : 8/10 (0 = très insatisfait, 10 = très satisfait)
- simplicité d’utilisation : 5.4/10
- connexion hors infirmerie jugée utile : 8/10
- indicateurs statistiques utiles : 6.8/10
- valorisation de notre démarche clinique : 6.2/10
- permet la traçabilité : 5.9/10
- qualité bilan normé de 12 ans : 6.4/10
- ergonomie : 5.6 / 10
- enrichissement régulier apprécié 7.2 / 10
Nous avons rappelé à la DGESCO que ces résultats “moyens” sont biaisés car les modalités pour accéder à l’enquête se présentaient sous la forme d’un lien différent pour chaque établissement et donc non anonyme, plusieurs INFENES n’y ont pas répondu par crainte d’être identifié·es.
Ce contrôle permanent de notre activité ne permet pas de travailler en toute sérénité et nous destitue de notre autonomie.