👉A l’heure où l’Éducation Nationale vient de subir une suppression de 95 millions d’€, dans un budget 2025 déjà austère, dont 35 millions sur la ligne « vie de l’élève » de laquelle dépendent les INFENES,
👉A l’heure des suppressions de postes appelées « redéploiements » par les rectorats,
👉A l’heure où les INFENES croulent sous les missions et les glissements de tâches,
👉A l’heure où les consultations infirmières en lien avec la santé mentale explosent,
👉A l’heure où nous subissons une perte de pouvoir d’achat de 30% depuis l’an 2000,
👉A l’heure où depuis mars 2025 nous sommes indemnisés à hauteur de 90% au lieu de 100% lorsque nous sommes en arrêt maladie,
👉A l’heure où l’urgence est de tripler le nombre d’INFENES pour obtenir à minima 1 INFENES par établissement et par tranche de 500 élèves (2e degré) et de recruter en nombre des ASS, des médecins, des psyEN,
Le ministère organise des assises de la santé scolaire le 14 mai !
Suite aux 5 groupes de travail préparatoires à ces assises, il apparaît clairement que les revendications et besoins des personnels sur le terrain ne sont ni entendus ni satisfaits.
En effet, le ministère projette un regroupement qui se ferait au niveau des 4 conseillers techniques (INFENES, ASS, médecin + 1 création de CT psyEN). Cet « organe » pourrait être décisionnaire de notre travail et faire des « prescriptions » que nous aurions à suivre en particulier sur le 1er degré. Le risque étant que nous répondions davantage à des demandes et/ou des injonctions y compris dans nos missions sur le 1er degré.
Le ministère indique des changements de missions. Pour le SNFOIEN, le projet est d’officialiser les glissements de tâches.
C’est aussi une « départementalisation » de notre exercice, ce qui peut laisser présager le risque d’une décentralisation à venir.
Comment étendre le service rendu à moyens constants avec le même nombre de personnels
sans dégrader les conditions de travail et/ou l’accompagnement des élèves ?
Évidemment, ce projet ne prévoit aucune augmentation salariale ! Le SNFOIEN, ne se laissera pas « culpabiliser » par l’attribution des 40 points d’indices en 2024, qui sont une juste application du ségur 1 que nos collègues, hors EN, ont pour la plupart obtenus dès 2020. A ce titre, notre revendication de rappel du CTI de ces 4 années n’est toujours pas satisfaite.
Nous nous félicitons que le ministère reconnaisse que la délivrance des médicaments ne soit pas sécure en mettant à l’ordre du jour de ces assises la « sécurisation de la délivrance des médicaments » que nous revendiquons depuis 10 ans. Cependant, nul besoin d’assises et de transformation de la santé scolaire pour mettre à jour le BO
Le ministère indique que des groupes de travail auront encore lieu après les assises pour « cadrer » nos missions. Or, nous avons déjà expérimenté ce type de réunions qui sont, au mieux, des communications d’informations alors que les décisions sont déjà prises en amont.
Le SNFOIEN s’oppose aux dégradations des conditions de travail des INFENES et de la prise en charge de la santé des élèves ainsi qu’aux risques de changements de missions.
Nous soutenons notre fédération, la FNEC FP FO, qui appelle à ne pas participer aux assises et à la mobilisation, afin de ne pas accompagner le ministère.