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Compte rendu de l’audience avec le recteur de Toulouse du 22 novembre 2021
Publié le 1er décembre 2021 | snFOien

 

La délégation de la FNEC FP-FO constituée par Annick Camalet (représentante de la fédération au CHSCT académique), Emmanuelle Bouchet et Jérôme Dalet (SPASEEN - personnels administratifs), Sandra Marques (SNFOIEN - infirmières), Marie Peigné (SNFOASEN- assistantes sociales), et Christian Robert (représentant de la fédération en CTA) a rencontré Monsieur le Recteur accompagné de Monsieur le Secrétaire général du Rectorat, du SGDRH et du directeur de cabinet.

 

La FNEC FP-FO a tout d'abord interpellé Monsieur le Recteur sur les difficultés rencontrées par la fédération en ce qui concerne le dialogue avec les responsables du rectorat : pas de réponses ; réponses tardives aux demandes d'audience  donc dossiers en suspens.

Monsieur le Recteur affirme son ouverture au dialogue même s'il y a pu avoir une période de flottement. Il s'engage, le dir'cab avec, à ce qu'il y ait toujours une réponse : oui, non plus tard.  (réponses /dossiers). Pour les demandes d'audience, elles doivent obligatoirement transiter par le SG

Christian FNEC: sur le terrain situation difficile pour tous les personnels, dans les établissements, dans les DSDEN/Rectorat. Nos collègues  d'IDFO ne peuvent être présents mails la situation des PERDIR très difficile ex: lycée le Garros où le poste de proviseur adjoint non renouvelé or engagement du lycée dans des projets soutenus par le Rectorat comme l'internat d'excellence La question des postes est cruciale pour notre fédération.

Recteur : situation des PERDIR, des agents déjà évoquée en CTA. Fait le lien avec les 2 années de crise sanitaire. Pour autant rentrée réussie pour les élèves en comparaison avec d'autres pays. Le problème ce sont les remplacements. Pour le lycée le Garros, en s'engageant dans le projet d'internat d'excellence la direction savait qu'il n'y aurait pas de financement supplémentaire. Dans le cahier des charges c'était très clair. 3 superviseurs d'internat d'excellence (IE) pour venir en aide aux chefs d'établissement pour une 20aine d'IE et impulser des animations. Peut-être des moyens ciblés accordés en 2022/2023 par le MEN via des postes d'AED ciblés.

 

Personnels administratifs :

Manu SPASEEN : interpellation en septembre/requalification de postes de secrétaires de circonscription mal vécue par les personnels : missions de haute technicité relevant de la catégorie B exercées de fait par des personnels de catégorie C or ces derniers ont vu arriver des personnels désormais de catégorie B qu'ils ont du former !!! incompréhension. Pb de recrutement de personnels toutes catégories confondues. Pour les administratifs, pb d'attractivité de la filière: mieux payés ailleurs. La FNEC FP-FO revendique une revalorisation indiciaire, la seule réponse est l’indemnitaire. Conditions de travail insatisfaisantes : pression, mal être, demande de dispo, démission, services à flux tendu, idem dans les établissements scolaires. Quel plan pour les contractuels ? Mal payés, sur des postes de catégorie A indécent voire indigne car pas le même salaire, démission de contractuels.

Recteur : le pb des contractuels existe depuis longtemps. Le Recteur se dit désolé que les secrétaires de circo ont mal pris la requalification. Il estime que le problème du recrutement se situe dans un cadre plus large que le cadre de l'EN à cause de la reprise économique (par exemple Airbus qui aurait du mal à recruter). Il y a aussi une conséquence pas anticipée du COVID qui explique la volonté de réorientation professionnelle. Le rectorat à la volonté de mieux traiter les contractuels, pas pu s'y pencher jusqu'à présent, prévoit de le faire.

SG : repyramidage. 29 postes de catégorie B: belle reconnaissance, des compétences nécessaires (assistants de chefs d'établissement et secrétaires de circo), la requalification concernait uniquement des postes vacants pour ne pas obliger des personnels de catégorie C à muter. Nouveau Gt prévu à ce sujet en janvier : redéfinition des requalifications. Reconnait pb + à la DPE4 : politique indemnitaire spécifique pour compenser. Protocole ANT à venir (CDD 12 mois ? quotité travail). Si remplacement d'un catégorie A par un catégorie C : le salaire versé est plus important.

 

Premier degré/AESH :

Annick : SNUDI/CHSCTA: "rentrée pas mal passé pour les élèves "(sic recteur): mais à quel prix pour les personnels ? 3/4des postes 1er degré pourvus en titulaires. Nomination des TRS 15 jours après la rentrée. plus de remplaçants disponibles car tous affectés à l'année. Pour la 1ère fois dans le 1er degré, embauche d'une centaine de contractuels. Le pb c'est le nombre de postes de titulaires insuffisants. Ex d'Airbus cité par Recteur conforte position de la FNEC qu'il existe une volonté de privatisation de l'EN. En ce qui concerne les AESH la nouvelle grille de rémunération depuis le 1er septembre est déjà inférieure au SMIC. De plus des erreurs sur les avenants (adresse, échelon, date...) mais on a demandé aux AESH de signer malgré tout. 

Christian : pb des frais de déplacements des AESH recrutés hors titre II : en CTA vous avez reconnu leur droit à être remboursés, mais selon quelles modalités ? 

SG : l'opération signature des avenants a été très lourde, 8000 AESH. Les erreurs seront corrigées et les avenants modifiés pour être en règle. Très peu de cas problématiques sur le nombre. En ce qui concerne les frais de déplacement des AESH le rectorat va procéder à l'attribution de crédits aux établissements payeurs afin d’appliquer pleinement la réglementation.

 

Protections fonctionnelles :

Annick :  5 demandes de protection fonctionnelle en attente dont 2 depuis Mai 2019,sans aucune réponse, il est absolument nécessaire de répondre à ces demandes. Le texte engage fortement l'administration à apporter une réponse, et à l'argumenter si refus de protection, notre fédération souhaite que vous répondiez à tous les collègues

SG : en cours d'instruction à la D.A.J., réponses rapidement. Si pas de réponse = refus implicite

DRH: pas de volonté de garder une réponse, s'il y a eu  pb, dont acte

 

Assistants sociaux :

Marie SNFOASEN : Pb des contractuels : même revendication que les autres syndicats de la FNEC (CDD 12 mois, quotité de travail 100%...) + quid de la prime précarité ? Il devait y avoir une circulaire précisant les modalités ? Quels personnels les ont reçus ? Qui prend l'initiative ?  Autre sujet déjà abordé pb crucial de postes en nombre insuffisants, constat partagé avec rectorat : alors comment accepter que dans plusieurs services départementaux on demande aux AS de remplacer leurs collèges absentes ? Même pour une journée. Déjà surchargées on les charge encore plus ? Volonté de récupérer les postes MPDH dans certains services ? Quelle positon du Rectorat sur deux points ? 

Recteur : sur la question des moyens cela se règle dans le cadre du dialogue de gestion avec le ministère, nous sommes dans une académie duale : 6 départements sur 8 sont ruraux, la dotation académique est basée sur une moyenne pour le MEN l'académie n'est pas sous dotée. Il reconnaît que les AS ont été très sollicitées lors de la crise sanitaire ; il a demandé un diagnostic à la nouvelle Conseillère technique du rectorat : quels leviers pour aider les familles, les personnels ?

SG: attribution automatique de la prime précarité, pas de démarche de la part de l'agent. Si pb avec un personnel qui ne l'aurait pas touché, leur en parler. Pb des rompus de temps partiels non compensés abordés lors des GT c'est compliqué quand il y a 1 temps partiel de le compenser.. Revalo IFSE conséquente. Pour la question des remplacements : ce ne doit être que temporaire, pour des situations d'urgence

Recteur: pas au courant d'une volonté de récupérer les postes MDPH

 

Personnels ITRF :

Jérôme SPASEEN : les ITRF n'ont pas eu de revalorisation, pas de requalification, juste ce qui est dû avec la prime triennale, les ITRF ont le sentiment de ne pas être considéré. A propos de la démission d'un personnel au Rectorat plusieurs problèmes se posent : le collègue n'a toujours pas perçu, malgré ses relances, certaines sommes. De plus il n'est toujours pas remplacé. Une question se pose aussi sur les astreintes : nous nous interrogeons sur la conformité de la rémunération appliquée par le rectorat.

SG : Pour les ITRF il n'y a pas eu de revalorisation car pas de décision sur le plan national, la prime triennale c'est l'application du texte national. Difficulté à recruter effectivement sur le poste évoqué : emploi très concurrentiel malgré régime indemnitaire élevé. Par rapport aux astreintes: application des textes règlementaires . A évoquer en CTSA

 

Personnels infirmiers :

Sandra SNFOIEN : Les infirmiers de l’Éducation Nationale sont épuisés et découragés. En effet, leurs missions étaient déjà très difficiles à réaliser avant la crise sanitaire mais elles sont devenues impossibles à tenir. Des missions ne peuvent plus être accomplies notamment celles autour du CESC et de la prévention ou du suivi des élèves. Le nombre d'arrêts maladies, burn out, demandes de ruptures conventionnelles se multiplient. Nous observons un problème d'attractivité pour notre métier par la charge de travail importante et la non-reconnaissance financière qui entraîne une fuite des IDE qui partent en clinique, ou en libéral ou même à l’hôpital car la différence de traitement est devenue trop importante. Cette fuite est liée, non pas à un désintérêt pour le métier mais, à une non-reconnaissance financière avec un sentiment d'humiliation et de colère lié par la non attribution du Ségur 1.

Nous demandons au recteur de faire remonter au ministère cette revendication d'obtenir le CTI de 183€ et nous lui demandons de mettre en œuvre dans l'académie ce qui est de sa responsabilité à savoir l'IFSE qui est 2 fois moins importante que pour les autres IDE de la fonction publique d’Etat et la NBI dite handicap qui est encore non appliquée dans l'académie [pour information, nous avons porté plusieurs dossiers d'infirmière du SNFOIEN en tribunal administratif et attendons la réponse]

Le manque de poste pose aussi problème puisque les nombreuses ouvertures d’établissement dans l’académie se font à moyens constants. La charge de travail était déjà lourde elle est devenue ingérable avec le COVID, nous demandons donc plus que jamais des créations de postes d'infirmier.es.

Les contractuelles IDE qui ont une rémunération très insuffisante ce qui entraîne des difficultés de recrutement et des établissements découverts et sans compter la précarité pour ces personnels. Nous demandons une revalorisation pour ces collègues et à minima que la prime de précarité à laquelle ces personnels ont droit soit versée, que les contrats soient établis sur 12 mois et non 10 et que leur quotité soit de 100% et non 80 pour que financièrement ce soit plus intéressant pour eux et dans l'intérêt des établissements scolaires .

Nous remercions le Recteur de ne pas avoir suspendu nos collègues non vaccinées et ne pas ainsi les avoir mis dans une détresse financière avec toutes les conséquences psychologiques et familiales qu'elle implique.

Recteur : Il reconnaît que les personnels infirmiers ont été en première ligne face au covid, qu'il a pu voir le travail accompli sur le terrain et qu’il voulut nous soulager en essayant que les tâches relevant du covid ne reposent pas toutes sur les IDE mais soient réparties entre les personnels.

SG : la prime de précarité est versée automatiquement si un contrat de moins de 12 mois est rempli.

Nous savons que des personnels IDE contractuels n'ont pas touché la prime de précarité donc nous demandons qu'elle soit versée.

Recteur : nous sommes pour des contrats de 12 mois soient réalisés et qu'il va voir avec ses services.

En ce qui concerne l'IFSE, pour les classes normales l'augmentation a été de 9% et les Classes Supérieures et Hors Classe de 3%. En ce qui concerne la NBI dite Handicap une lettre de cadrage est arrivée du ministère, nous allons voir comment l'appliquer sur Toulouse notamment par rapport au terme "lourdement handicapé" inscrit sur la circulaire.

Concernant l'obligation vaccinale nous n'avons pas souhaité entraîner des crispations à une période où le besoin infirmier est important, j'appliquerai la politique ministérielle, la vaccination est importante pour enrayer l’épidémie notamment pour les personnels soignants.

La FNEC FP-FO n'est ni pour ni contre la vaccination, nous demandons que les personnels qui souhaitent se faire vacciner le soient dès que possible et que ceux qui ne le veulent ou ne le peuvent pas ne soient pas suspendus. Nous expliquons que dans les personnels non-vaccinés il y a de nombreux agents dont les antécédents médicaux sont lourds mais qui ne rentrent pas dans les contre-indications.

SG : 3 IDE vont être reçus en rdv.

Des réaffectations seront t-elles envisagées comme c'est le cas à Bordeaux ?

SG : nous ferons au cas par cas.

 

 

La FNEC FP-FO prend note des éléments de réponse donnés par Monsieur le Recteur et ses collaborateurs. Que ce soit sur les réponses aux dossiers portés par la fédération, sur les engagements pris sur les personnels AESH à propos des frais de déplacement, sur les engagements pris en faveur des personnels contractuels, des personnels administratifs, des ITRF, des services sociaux et de santé, la fédération veillera au respect des en-gagements pris. Par contre les justifications par les caractéristiques supposées de l'académie et par le redé-marrage économique ne nous semblent pas sérieuses.
La FNEC FP-FO s'inquiète que la réponse à certains problèmes de personnels soit d'essayer de rendre plus attractif les postes de contractuels à travers de l'indemnitaire. Même si nous défendons la rémunération et les droits des personnels contractuels, la meilleure réponse au manque de personnels c'est le recrutement de fonctionnaires avec un traitement indiciaire attractif. Ce n'est pas le chemin que semble suivre, à l'instar du ministère, le rectorat.

cale
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